et d’autre part (ii) des situations d’urgence telles que l’assistance alimentaire aux réfugiés sur le territoire national, le secours aux victimes de la sécheresse, des inondations et d’autres calamités naturelles.

Au total, 10 projets de développement et 16 projets d’aide d’urgence ont été exécutés, conjointement avec les différents départements ministériels concernés (MINADER, MINEDUB, MINSANTE…). Actuellement et depuis 2007, le PAM exécute avec le Haut Commissariat aux Refugiés des Nations Unies (UNHCR), une opération d’assistance d’urgence et de réhabilitation, en faveur des réfugiés tchadiens et centrafricains installés dans les Régions de l’Est, de l’Adamaoua et du Nord. Une autre Opération d’Urgence démarre en avril 2012, au profit des populations victimes des baisses de productions vivrières dans le Département du Logone et Chari. Cette opération se poursuivra jusqu’au 31 décembre 2012, pour un financement du PAM de 22,6 millions de dollars US.

LE PROGRAMME DE PAYS DU PAM POUR LE CAMEROUN

Un Projet de développement est en cours d’exécution. Il s’agit du Programme de Pays du PAM pour le Cameroun (CMR 10 5300) dont les activités ont démarré en janvier 2008 pour un coût global estimé à près de 8.375.000.000 FCFA, dont un peu plus de 2.382.000.000 FCFA de contribution du Gouvernement. Il arrivera à terme à la fin de cette année 2012. L’objectif d’ensemble de ce programme est « d’appuyer les stratégies nationales du Gouvernement dans le domaine de l’éducation et du développement rural en amenant les femmes à jouer un rôle plus prépondérant dans la gestion des cantines scolaires et des greniers villageois, en leur assurant des formations qualifiantes. Ce qui leur permettra d’accroitre leur rôle socio économique et d’améliorer la sécurité alimentaire de leurs familles ».

Le programme de Pays du PAM en cours d’exécution s’articule autour de 03 Composantes. La Composante 1 « projet Appui à l’éducation de base et à la scolarisation des filles dans les Régions de l’Extrême Nord, du Nord et de l’Adamaoua » exécutée par le MINEDUB à travers une Unité Centrale de Coordination (UCC) mise en place à cet effet.

Ce projet cible les zones rurales les plus défavorisées du pays caractérisées par l’insécurité alimentaire et/où les performances éducatives (Taux de scolarisation et Taux d’achèvement du primaire) sont en dessous de la moyenne nationale. L’objectif visé est « l’augmentation de la croissance annuelle des effectifs de l’enseignement primaire dans ces zones, notamment des filles et la réduction de l’absentéisme et du nombre d’abandons ».

Des rations alimentaires (repas) sont distribuées chaque jour de classe aux enfants inscrits dans les écoles assistées et une ration sèche (sac de céréale de 50 kg par élève) aux filles en fin de trimestre. . Ce projet d’alimentation scolaire appuyé par le PAM contribue directement à la réalisation des OMD 1 (faim et pauvreté), OMD 2 (éducation), OMD 3 (égalité entre les sexes).

La Composante 2 : « projet Sécurité alimentaire et Développement rural dans les régions du Nord, de l’Extrême Nord et de l’Adamaoua » vise à « permettre aux communautés où le PAM intervient dans le domaine scolaire d’améliorer leurs productions agricoles et la gestion de leurs stocks céréaliers afin d’atténuer leur vulnérabilité en période de soudure et leur permettre de contribuer de manière continue et diversifiée à l’approvisionnement des cantines scolaires ». La Coordination des activités de cette composante est assurée par le MINADER à travers le Comité National de Coordination (CNC).

Ce projet, qui a bénéficié entre autres d’un apport important de l’Union Européenne dans le cadre d’un programme conjoint, est concentré dans les trois régions septentrionales du pays où le PAM , soutient la mise en place de stocks céréaliers villageois gérés particulièrement par des associations féminines avec 3.000 tonnes de maïs chaque année. Ce programme permet à 13.000 personnes de se procurer de céréales à un prix raisonnable durant la période de soudure (avril/mai à septembre).

Le Comité de Gestion de l’Assistance FAO/PAM, est chargé de la coordination, du suivi ainsi que de la gestion logistique (réception, stockage, distribution des denrées) des activités des deux Composantes dudit programme. Dans le cadre de sa contribution au financement des activités du Programme de Pays du PAM pour le Cameroun, des fonds ont été mobilisés par le gouvernement camerounais à travers cette structure, pour l’achat de 2000 tonnes de céréales dont 1000 tonnes pour le compte de l’exercice 2011 et 1000 autres tonnes pour l’exercice 2012.

La Composante 3 : Nutrition. Cette composante à été intégrée au Programme de Pays au cours de l’année 2012. Elle a pour Objectif de préserver l’état nutritionnel des personnes vulnérables, particulièrement les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes et allaitantes. Dans le cadre de cette composante le PAM fournit une supplémentation alimentaire aux personnes malnutries modérées notamment les enfants de moins de 5 ans, les femmes enceintes et allaitantes dans les régions du Nord et de l’Extrême Nord. A travers cette composante, le PAM contribue à la prise en charge de plus de 886.000 personnes malnutries modérées en leur fournissant les suppléments alimentaires à savoir du CSB, du sucre et de l’huile. Un total de 1783 tonnes de vivres est distribué aux bénéficiaires dans 316 centres de nutrition ambulatoires des régions du Nord et de l’Extrême Nord. Le partenaire d’exécution de cette composante est le Gouvernement à travers le Ministère de la Santé et ses services déconcentrés dans les régions ciblées notamment les Districts de santé et les Centres de Santé.

Un nouveau Programme de Pays pour le Cameroun pour la période de 2013 à 2017 vient d’être élaboré et transmis à Rome. Ce Programme, sera présenté pour approbation au prochain Conseil d’Administration du PAM dont le Cameroun est membre et qui s’est tenu à Rome en juin 2012.

Le PAM est la plus grande organisation humanitaire du monde et fournit une aide aux pauvres souffrant de la faim dans 80 pays.

Aujourd’hui, le monde dispose d’assez de nourriture pour que tous les êtres humains - hommes, femmes et enfants - mènent une vie active en bonne santé. Or, 25,000 personnes meurent chaque jour de faim. Le PAM se trouve en première ligne du combat contre la faim. Il a des projets de secours d’urgence et de développement en cours dans 78 pays.

Voici la vision du PAM : un monde où chaque être humain a accès en permanence à la nourriture dont il a besoin pour bien vivre.

Le Programme estime que le problème de la faim doit avoir la priorité dans les programmes d’action internationaux. Depuis sa création en 1963, le PAM, dont le siège est à Rome, a investi 30 milliards de dollars E.-U. et utilisé plus de 47 millions de tonnes de produits alimentaires pour combattre la faim, promouvoir le développement économique et social et fournir des secours dans les situations d’urgence.

Quelle est la mission du PAM ?

En 1994, le PAM a été la première organisation des Nations Unies à adopter une définition de sa mission qui sert de base à sa politique et définit quand, où et comment il remplit sa “mission” : éliminer la faim et la pauvreté dans le monde. En sa qualité d’organisme d’aide alimentaire des Nations Unies, le PAM utilise les vivres pour : répondre aux besoins d’urgence appuyer le développement économique et social. Il fournit également le soutien logistique requis pour faire parvenir l’aide alimentaire au bon moment et au bon endroit aux populations qui en ont besoin. Le PAM s’efforce de faire placer le problème de la faim au coeur même des programmes d’action internationaux en favorisant les politiques, les stratégies et les interventions qui profitent directement aux pauvres souffrant de la faim.

A qui va l’aide ? Aux victimes de catastrophes naturelles comme le tremblement de terre de Bam (Iran) en 2004, les inondations du Mozambique en 2000 ou l’ouragan Mitch qui a frappé un million de personnes au Honduras, au Nicaragua, en El Salvador et au Guatemala en octobre 1998.

Aux personnes déplacées - réfugiées ou personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays - qui sont contraintes d’abandonner les villes et les villages dans des pays comme Haïti, le Soudan et la Sierra Leone à la suite de catastrophes naturelles, de sécheresses, d’inondations ou de conflits violents.

Aux pauvres souffrant de la faim qui sont enfermés dans le cercle vicieux de la pauvreté et de la malnutrition. Le PAM donne la priorité aux femmes qu’il considère comme les principaux agents d’élimination de la faim et de la pauvreté. Les femmes ne se contentent pas de cuisiner la nourriture : elles sèment, cultivent et récoltent les produits alimentaires. Mais dans de nombreux pays en développement elles sont les dernières et les plus mal servies à table.

Où va l’aide ? Le PAM est la plus grande organisation internationale d’aide alimentaire du monde et lutte contre la faim dans les pays sous-développés affectés par de graves pénuries. Son action s’étend de l’Afrique subsaharienne et du Moyen- Orient à l’Amérique latine et à l’Asie et au Pacifique.

En 2008, le Programme a fourni une aide alimentaire à plus de 102,1 millions de personnes dans 78 pays.